À compter du 1er janvier 2024, les repas du groupe scolaire Petite Couture seront externalisés. Une initiative qui permet à la Ville de continuer à proposer un service qualitatif pour les usagers tout en assurant de meilleures conditions de travail aux personnels.
Pourquoi changer ?
Les cuisines des restaurants scolaires de la commune sont exiguës, vieillissantes, avec des équipements pour certains devenus obsolètes. Le personnel de restauration multiplie les tâches répétitives, bien souvent responsables des troubles musculosquelettiques.
Face à ce constat, la municipalité a mené un travail de concertation et d’étude pendant dix-huit mois. « Plusieurs pistes ont été examinées. L’une des solutions était de bâtir une cuisine centrale. Pour rentabiliser l’investissement, il faudrait y préparer et y servir 1 200 à 1 500 repas par jour. Or nous en sommes à environ 700 par jour, ce qui est insuffisant, explique Tony Loisel, maire d’Aytré. Décision a été prise de se diriger vers l’externalisation. Nous avons cherché des partenaires extérieurs. Face aux entreprises privées, nous avons préféré nous adresser à un partenaire public, à savoir le Sivu (1) de Rochefort Océan. Notre envie est d’intégrer le conseil d’administration pour participer à la prise de décisions. »
Davantage de produits locaux
Le Sivu de Rochefort Océan a pu développer de nombreux partenariats avec des fournisseurs locaux, permettant aux enfants de profiter de produits frais tout en évitant les temps et frais de transports superflus, à fort impact carbone. À noter parmi les produits les plus courants :
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- pain bio de Saint-Germain-de-Marencennes,
- produits laitiers Bleu blanc cœur de Brûlain et de Saint-Maixent,
- potages de Chives,
- jus de pomme de Saint-Romain-de-Benet,
- boeuf de Saint-Just-Luzac,
- poissons du port de La Rochelle,
- ou encore fruits et légumes de Saujon.
Cuisiner maison
La cuisine centrale Rochefort Océan cuisinera les menus des cantines le matin, les livrera à Aytré l’après-midi pour être dégustés le lendemain midi par les enfants.
L’année 2024 constitue un test grandeur nature au sein du groupe scolaire Petite Couture. Un bilan sera fait à mi-étape au mois de juin, avec la possibilité de faire machine arrière en cas d’insatisfaction de toutes les parties. « On ne démonte aucune cuisine tant que bilan n’est pas fait », assure le maire. Si le résultat est probant, le passage de la restauration scolaire en office se fera progressivement dans chaque école de la commune. Après Petite Couture en 2024, ce sera le tour de l’école Jules-Ferry en 2025, Les Cèdres en 2026 et La Courbe en 2027.
Pour les enfants, les qualités nutritionnelles et gustatives seront maintenues. Des dégustations seront proposées aux parents un samedi matin afin qu’eux aussi puissent juger de la qualité des repas. Une réunion publique a été organisée le 7 septembre en présence des familles. Les représentants du Sivu ont pu répondre aux questions, expliquer leur façon de travailler et ce dans une démarche de transparence vis-à-vis de la municipalité et des familles.
Pour les personnels de restauration, les tâches seront également moins pénibles et moins répétitives. Ils seront en charge de la préparation de la salle, de la remise en température des repas et du dressage des plats – livrés préalablement dans des récipients en inox – ainsi que du nettoyage et de l’entretien.
Enfin, pour les familles, cette mesure n’aura pas d’impact sur le coût de la cantine. Quant à la municipalité, elle n’effectue pas d’économies sur cette opération. Le coût de revient des repas est plus élevé, mais cette hausse est compensée par le fait de ne pas avoir à remplacer le matériel des cuisines ou à agrandir les locaux.