Dans le cadre du projet culturel de la Ville, l’artiste muraliste Julien Frenzel a été choisi pour réaliser une création street art monumentale sur la Maison Georges-Brassens. Avec ses pinceaux, il entend lui redonner son aura.
Il l’a baptisé Le Phare culturel. Un intitulé chargé en significations. Julien Frenzel, dit O5wald, est un artiste muraliste. Il vit à Montreuil, en région parisienne, mais des accroches familiales le ramènent souvent ici, en Charente-Maritime.
Il a été sélectionné par la Ville pour mener à bien le projet street art dont l’incipit est la Maison Georges-Brassens. “L’objectif étant de redonner des couleurs à la ville et replacer l’art dans l’espace public”, présente Camille Lagrange, l’adjoint en charge de la culture, des équipements culturels et de la communication.
Un projet en 2 étapes
En mai 2023, Julien Frenzel, était donc à l’œuvre sur le bâtiment Georges-Brassens pour réaliser la première partie de la fresque.
Son Phare culturel sera achevé en 2024, après des travaux de rénovation d’ampleur. La municipalité a en effet décidé de venir au chevet de l’équipement, souffrant depuis 40 ans d’une absence d’entretien. Réfection de la toiture, isolation, réparation des fuites, ravalement de façade et réfection du bardage seront des étapes préalables à la réalisation finale. Hors de question de faire du cache-misère, la Maison Georges-Brassens retrouvera sa splendeur dans les prochains mois.
L’équipement, qui offre une géométrie particulière, a séduit l’artiste. Il l’a ainsi repensé dans son entièreté. Aux couleurs jaune, rouge et bleu qui attireront l’œil et susciteront la curiosité, le muraliste ajoutera une note littéraire pour honorer Brassens. À cet effet, il a d’ailleurs créé une typographie spéciale.
Un repère, un point départ
Grâce à l’avenue Simone-Veil, la Maison Georges-Brassens est un point d’entrée dans la ville mais aussi dans l’agglomération rochelaise. “À la façon d’un phare, je souhaitais que le bâtiment soit attractif avec des couleurs vives inspirées du code maritime”, souligne l’artiste depuis une rencontre en visioconférence. “Je viens régulièrement à La Rochelle, j’y ai même habité durant cinq ans”, sourit le quadragénaire.
En 2010, il avait réalisé deux fresques dans le quartier de Mireuil pour Atlantic Aménagement et en 2015, une mise en peinture du blockhaus du Grand Port Atlantique. Jamais deux sans trois pour celui qui a découvert le muralisme grâce à sa mère, une spécialiste du trompe l’œil.
“Je trouvais ça chouette de peindre en gros format” se souvient celui qui devient directeur artistique pour des agences de communication et graffeur à ses heures perdues. “J’ai changé de
médium pour des raisons écologiques et je suis revenu au bon vieux pinceau”, poursuit-il. En 2010, il fonde avec sa mère Valérie Izzo l’entreprise Muralisme. Ensemble, ils associent leurs savoir-faire et répondent à des projets partout en France. “Ça me fascinait la manière dont elle donnait de la perspective à un mur plat. Moi j’apporte une vision plus street art, plus contemporaine.” Elle lui a transmis le flambeau. Il est désormais le capitaine, seul à bord.